Dans un communiqué conjoint publié le dimanche 20 avril 2025, le garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme et la ministre de la Promotion Féminine de l’Enfance et des Personnes Vulnérables ont exprimé leur vive indignation face à la recrudescence des actes de violences basées sur le genre enregistrés à travers le pays. Ils ont rappelé les cas qui ont marqué plus d’un ces derniers temps.
Le meurtre de dame Kadiatou Diallo Marchande au kilomètre 36, retrouvée calcinée le 7 avril 2025 dont le principal suspect, son époux, a été interpellé à la frontière guinéo-léonaise. Le meurtre de dame Oumou Maïga à Conakry suite à des violences selon les résultats de l’autopsie dont le suspect serait son conjoint. L’assassinat de Dame Adama Konate survenu à Kankan dont l’auteur a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sureté de 30 ans et l’agression violente d’une jeune dame à Kindia relayée sur les réseaux sociaux.
Dans leur communiqué conjoint, les deux ministères n’ont pas occulté l’agression la nuit dernière d’un groupe de femmes près de l’école française. Pour les ministres Charlotte Daffé et Yaya Kairaba Kaba, ces événements tragiques ne sont que la partie visible d’un phénomène préoccupant qui menace la sécurité, la dignité et les droits fondamentaux des femmes et des jeunes filles à travers le pays. Ils promettent des actions fortes.
« Dans la dynamique de lutter contre ce phénomène grandissant et inquiétant dans notre pays, le ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables entend saisir l’agent judiciaire de l’État pour se constituer partie civile afin de faire un lien avec les violences faites aux femmes et aux personnes vulnérables. Le ministère de la justice et des droits de l’homme quant à lui s’engage à faire respecter la loi en veillant à ce qu’aucune impunité ne soit tolérée. Le garde des Sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme ainsi que la ministre de la promotion féminine de l’enfance et des personnes vulnérables appellent les autorités locales, les leaders communautaires, la société civile, les médias et les citoyens, à une mobilisation nationale pour la lutte contre les violences basées sur le genre », ont sollicité les deux ministres du gouvernement Bah Oury.