L’es receveur communal de Matoto, Mamadou Saidou Balde poursuivi pour détournement de deniers publics et enrichissement illicite, faux et usage de faux en écritures publiques, corruption et complicité, a comparu de nouveau ce lundi 14 avril 2025 devant la Chambre de jugement de la CRIEF. Il est demandé à ce cadre à la retraite de justifier la somme de 46 milliards 888 millions 085 mille 473 francs guinéens destinés au paiement des pensions civiles et militaires de la commune de Matoto au titre des mois d’octobre, novembre et décembre 2021.
À la barre, ce comptable de formation a rejeté toutes les accusations articulées contre lui par le ministère public qui le poursuit.
« Les montants qui viennent sont connus d’avance de tout le monde. Quand un franc manque sur une pension, qu’elle soit civile ou militaire, ou bien sur un salaire, ça ne restera pas comme ça. Ça va crier. Un receveur d’une commune ne peut pas se permettre de prendre la pension ou le salaire sans que cela ne crie. Moi, en tant que receveur communal de Matoto, mes attributions étaient de recevoir des fonds du trésorier de la ville de Conakry pour payer la pension civile et militaire. C’est impossible de détourner un seul franc. Ce n’est pas du tout possible ».
Sur les accusations de détournement du paiement des pensions civiles ou militaires, l’ex receveur communal a apporté des explications sur le processus.
« Quand je reçois le chèque avec le trésorier de la ville de Conakry, je fais la remise sur mon compte logé à la BCRG. Aussitôt, je donne à chacun des payeurs son chèque pour aller payer les bénéficiaires. Au Camp Alpha Yaya par exemple, ce sont les militaires eux-mêmes qui payent. Après, ils ramènent les coupons de paiement. Les pensions civiles, c’est la caissière de prévoyance à mon niveau qui paie sur la demande des ayants droit. Et cela se passe avec les bulletins de paie », s’est défendu le prévenu.
Le juge Yacouba Conté a déclaré les débats clos et a renvoyé l’affaire au 28 avril 2025 pour les réquisitions et plaidoiries.