Dans une publication sur sa page Facebook, l’avocat-défendeur des droits de l’homme s’est exprimé sur la condamnation de l’Etat guinéen par la Cour de justice de la CEDEAO dans l’affaire Abdourhamane et Cie lors des contestations contre le troisième mandat d’Alpha Condé.
Maitre Pepe Antoine Lamah relate les faits et pense que cet arrêt doit servir de rappel à ceux qui viole les règles démocratiques et briment les droits des citoyens.
« Cinq ans après les faits, l’arrêt rendu par la Cour de Justice de la CEDEAO réhabilite des citoyens considérés à tort comme des délinquants et emprisonnés arbitrairement. Cette décision met une fois de plus en lumière les dérives engendrées par le troisième mandat d’Alpha Condé, lequel a provoqué de graves préjudices au peuple guinéen.
La tentative d’Alpha Condé de briguer un troisième mandat a entraîné une profonde crise politique, sociale et institutionnelle. Ce projet, perçu comme une violation flagrante des règles démocratiques, a exacerbé les tensions au sein de la population et déclenché des protestations massives. Ces manifestations ont souvent été réprimées de manière brutale, causant des pertes en vies humaines, des blessures, des arrestations arbitraires et un climat général d’instabilité.
En outre, la prolongation illégitime de son mandat a miné la confiance des citoyens envers les institutions étatiques, renforçant la perception que l’état de droit pouvait être écarté au profit d’ambitions personnelles. Cela a également détourné l’attention des besoins pressants du pays, tels que le développement économique et social, et a amplifié les divisions politiques.
Ainsi, l’arrêt de la Cour de Justice de la CEDEAO constitue un rappel important de la nécessité de respecter les principes démocratiques et de restaurer la justice pour ceux qui ont été victimes de ces abus ».
Ledemineur.info