C’est Maître Pépé Antoine Lamah, activiste des droits humains et avocat au barreau de Guinée qui a fait l’annonce sur sa page Facebook.
« La Cour de Justice de la CEDEAO déclare la République de Guinée coupable de plusieurs violations des droits de l’Homme et la condamne à verser aux sieurs Abdourahamane Sanoh, Sekou Koundouno, Ibrahima Diallo, Abdoulaye Oumou Sow, Oumar Sylla, Cheick Badra Koné, Bailo Destin EN Main, Alpha Soumah, la somme de 5 000 000 CFA », écrit leur avocat Me Lamah.
Pour rappel, les avocats d’Abdourahamane Sano et Cie viennent avaient déposé la plainte de leurs clients contre l’Etat guinéen devant la Cour de justice de la CEDEAO. Dans ce document, ils demandaient à la Cour de déclarer que la République de Guinée a violé le droit au respect de son domicile privé d’Abdourahamane Sanoh conformément à l’article 17 du Pacte International relatif aux droits civils et politiques et à l’article 12 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
Les avocats demandaient aussi de déclarer que la République de Guinée a violé le droit à la liberté individuelle, la liberté de réunion, la liberté d’opinion et d’expression et la liberté de manifestation des sieurs Abdourahamane Sanoh, Sékou Koundouno, Ibrahima Diallo, Abdoulaye Oumou Sow, Mamadou Bailo Barry, Mamadou Sanoh, Mamadou Bobo Bah et Alpha Soumah. « Déclarer que la responsabilité de la République de Guinée, par le truchement de ses autorités judiciaires, est engagée », ajoutent-ils.
Au nom de leurs clients, les avocats ont aussi sollicité auprès de la Cour l’injonction à l’Etat guinéen d’ordonner sans délai au régisseur de la Maison centrale de Conakry la remise en liberté immédiate sous peine d’astreinte de 10 millions CFA par jour de retard des sieurs Abdourahamane Sanoh, Sékou Koundouno, Ibrahima Diallo, Mamadou Bailo Barry et Alpha Soumah.
A rappeler que tout cela était en lien avec la contestation des acteurs de la société civile réunis sous la bannière du FNDC contre le troisième mandat d’Alpha Condé en 2020.
Ledemineur.info