Le Syndicat des Acteurs de la Monnaie Électronique de Guinée (SAMELGUINÉE) a tenu une conférence de presse à Conakry pour dénoncer plusieurs pratiques jugées injustes par les acteurs du secteur, notamment la réduction drastique des commissions par Orange Finance Mobile Guinée et la mise en place d’une retenue à la source de 20% sur les gains des points de vente.
La situation est alarmante pour les plus de 150 000 jeunes travailleurs dépendant de la monnaie électronique. Selon la chargée des conflits et négociations du syndicat, Sow Ramatoulaye, cette décision de réduire les commissions met en péril la survie des acteurs du secteur, menaçant leur capacité à subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. En outre, la retenue à la source de 20% sur les commissions, déjà lourdement taxées à hauteur de 23%, représente une surcharge insoutenable pour les points de vente, qui risquent de devoir supporter une taxe cumulée de 43%.
Une autre injustice portée à la connaissance du public est le vol de 335 millions de GNF, auquel ont été victimes certains points de vente à Dubréka depuis novembre 2024. Un incident qui n’a pas encore trouvé de solution, accentuant la frustration des acteurs de la monnaie électronique.
Face à cette situation de plus en plus critique, le SAMELGUINÉE a lancé un ultimatum : si leurs revendications ne sont pas prises en compte, une grève générale débutera le 20 février 2025. Parmi ces revendications figurent : l’augmentation des commissions à 65% sur les retraits, l’annulation de la retenue à la source de 20% et la restitution immédiate des fonds dérobés à Dubréka.
« Nous avons tendu la main, mais avons été ignorés. À partir du 20 février, nous entrerons en grève générale pour faire entendre notre voix », a souligné Sow Ramatoulaye.
Les acteurs de la monnaie électronique se disent prêts à défendre leurs droits à tout prix, déterminés à mettre fin à ce qu’ils considèrent comme une injustice systématique.
Ledemineur.info