Lors de son assemblée générale hebdomadaire ce samedi 30 novembre 2024, l’Union des Forces Républicaines (UFR) a exprimé une vive opposition à la volonté du CNRD (Comité National du Rassemblement pour le Développement) d’organiser des élections sans la participation des grandes formations politiques du pays. Cette déclaration, prononcée par le secrétaire général du parti, Mouctar Khalissa, a secoué la scène politique guinéenne et relancé les débats sur la légitimité du processus électoral en cours.
Au siège du parti, situé à Matam, Khalissa a mis en garde contre cette tentative d’exclure les principaux partis politiques, notamment l’UFDG, l’UFR, et le RPG Arc-en-Ciel. Il a affirmé sans ambages que de telles élections, sans ces acteurs majeurs, n’auraient aucune légitimité.
Mouctar Khalissa a clairement signifié que si les grandes figures politiques du pays étaient absentes du processus électoral, alors il ne s’agissait tout simplement pas d’une élection. Selon lui, les partis considérés comme “petits” ne représentent qu’une fraction marginale du paysage politique guinéen et ne peuvent en aucun cas prétendre à la même légitimité que les grandes formations. Il a dénoncé une stratégie qu’il considère comme une manipulation, où des partis de moindre envergure, créés pour l’occasion, serviraient de simples instruments pour garantir la pérennité du pouvoir en place.
« Quand vous prenez le pourcentage des trois partis majeurs – l’UFDG, l’UFR et le RPG –, ces petits partis politiques ne font même pas le pourcentage d’un cheveu. Cela signifie que si ces partis sont écartés, les élections ne seront qu’une mascarade », a insisté le secrétaire général de l’UFR.
En conclusion, l’UFR a annoncé qu’elle ne cautionnerait aucune élection sans la participation effective des grands partis politiques du pays. Selon Mouctar Khalissa, toute tentative d’exclure les principales forces politiques du pays serait un affront à la démocratie et à la légitimité populaire.
Amadou DIALLO