L’embellie n’aura duré que quelques mois. Les coupures intempestives du courant électrique touchant la banlieue de Conakry ont repris depuis plusieurs semaines maintenant. Aucune explication n’a été donnée par nos autorités mais dans les foyers, le courant n’est plus stable et les citoyens commencent à se poser des questions.
A Nongo par exemple, l’atelier de couture de Moussa Kanté est durablement affecté par ces délestages récurrents la journée, il alimente son groupe électrogène en carburant pour faire fonctionner ses machines lors des coupures de courant : ” il faut reconnaitre que la fourniture du courant commence à se dégrader, il y deux mois, le courant était très stable. On vivait des jours meilleurs. Qu’il nous aide à stabiliser le courant la journée. Cela nous éviterait d’allumer le groupe souvent la journée et payer nos factures à la fin du mois”.
A Pétit-Symbayah, c’est le même constat pendant la journée. Fatoumata Barry a ouvert une boutique d’alimentation générale sur la corniche Sud. Elle envisage d’installer un panneau solaire pour faire face aux crises d’électricité : “nous ne comprenons rien. J’ai des produits laitiers ici qui ont besoin de fraicheur et en ce moment, le courant n’est pas stable. Je vais installer un panneau solaire pour éviter que mes marchandises ne se gâtent”.
Pourtant le bateau Turc venu pour améliorer la desserte en courant électrique, est encore accosté au port autonome de Conakry. Mieux, les deux barrages (Kaleta et Souapiti) fonctionnement à régime plein d’après les communications officielles de nos autorités en charge de l’Energie.
Dans les agences de EDG de Lambanyi et de kipé, des clients interrogés témoignent d’une légère augmentation des factures, ils espèrent voir une certaine stabilité dans la desserte du courant comme promis par le gouvernement.
Saikou BAH