Ce lundi 28 octobre 2024, la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a entamé un procès aux enjeux majeurs. Kaman Sadji Diallo, directeur général de FAPGAZ, fait face à la société Guinée Gaz, qui l’accuse de concurrence déloyale et d’abus d’autorité, un conflit qui pourrait profondément influencer le secteur de la distribution du gaz butane en Guinée.
Guinée Gaz reproche à FAPGAZ d’avoir enfreint les règles d’importation, menaçant ainsi ses activités. Kaman Sadji Diallo, quant à lui, conteste ces accusations, affirmant que Guinée Gaz ne détient pas de monopole sur l’importation. Il souligne l’existence de deux acteurs légaux : SONAP pour l’importation et FAPGAZ pour la régulation et la vente.
Bien que Guinée Gaz ait bénéficié d’un monopole d’importation jusqu’en 2021, un décret gouvernemental a levé cette exclusivité, ouvrant ainsi la voie à FAPGAZ. Diallo a également évoqué des pratiques frauduleuses au sein de Guinée Gaz, remettant en question la légitimité de ses opérations.
Devant la CRIEF, le patron de FAPGAZ a insisté sur le respect des lois par son entreprise, affirmant avoir un accord valide avec SONAP. Concernant les subventions non versées à Guinée Gaz, il a rejeté la responsabilité, soulignant que cette question incombait au ministre compétent.
L’audience s’est conclue par une demande de renvoi formulée par l’avocat de la défense, Me Antoine Pépé Lama, afin d’entendre les représentants de Guinée Gaz et de la société des hydrocarbures. La Cour a accepté et a programmé une nouvelle session pour le 30 octobre 2024.
Le démineur