PARIS- « Les relations entre le régime militaire guinéen et Paris interrogent ». Déclaration d’un groupe de députés français qui ont décidé de créer une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur la nature et la profondeur des relations entre Paris et Conakry depuis la chute du régime d’Alpha Condé, en septembre 2021, il y a trois ans.
Ces parlementaires notent dans leur document de proposition de résolution de cinq pages, que depuis le coup d’État du 5 septembre 2021 et le renversement du président Alpha Condé, la Guinée est sous le contrôle du général Mamadi Doumbouya qui avait alors initialement promis une transition démocratique de trois ans, avec l’engagement qu’il quitterait le pouvoir au plus tard en janvier 2025.
Depuis, selon le document consulté par Afrcaguinee.com, « non seulement la junte militaire est revenue sur cette promesse mais les progrès vers une transition démocratique réelle sont extrêmement limités ».
Les députés au nombre de trente mentionnent que les autorités de transition semblent en réalité « peu enclines à s’effacer en faveur d’un régime démocratique durable ». Ils pointent notamment des violations des droits humains observées sur place. Des « violation » devant lesquelles « la France, est restée étonnamment silencieuse », écrivent-ils.
Ces élus déduisent plus loin que « les relations entre le régime militaire guinéen et Paris interrogent : La junte bénéficie-t-elle effectivement d’un soutien actif de la France ? ».
Cette commission d’enquête doit permettre d’éclairer la représentation nationale sur la nature et la profondeur des relations entre l’État français et la junte militaire guinéenne, selon les parlementaires.
Elle aura également pour mission de vérifier la conformité de cette coopération avec les principes du droit international et la défense des droits humains, ont-ils ajouté.
La résolution conclut : « En application des articles 137 et suivants du Règlement de l’Assemblée nationale, est créée une commission d’enquête de trente membres chargés de faire toute la lumière sur la nature et la profondeur des relations tissées entre l’État français et la junte guinéenne, notamment au regard du silence du premier face aux exactions de la seconde ».
A suivre !
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