Le gouvernement guinéen a réagi au Classement mondial de la liberté de la presse 2025 de Reporters Sans Frontières (RSF) par la voix de son porte-parole, Ousmane Gaoual Diallo. Tout en regrettant une “évaluation partielle”, il met en avant de nouveaux outils comme Guinée Gouv., Guinée Connect et Guinée Factuel.
Soyons clairs : communiquer n’est pas garantir la liberté d’informer.
Ce que le gouvernement appelle progrès n’est en réalité qu’une communication institutionnelle soigneusement contrôlée. Il ne s’agit pas d’assurer un accès libre à l’information pour les médias indépendants, ni de permettre une critique ouverte.
La vraie liberté de la presse, ce n’est pas publier ce que le pouvoir veut bien montrer.
C’est avoir accès aux documents publics, pouvoir enquêter sans entraves, critiquer sans craindre la prison, la censure ou la disparition forcée – comme c’est tristement le cas de mon frère Habib Marouane Camara, porté disparu depuis 5 mois.
Le Classement 2025 de RSF est sans appel : censure, fermetures arbitraires de médias, exil forcé de journalistes, disparitions inquiétantes. Ces réalités, ignorées dans le communiqué du gouvernement, contredisent cependant l’image d’ouverture que l’on tente de vendre.
Créer des plateformes de communication, c’est utile. Mais cela ne remplacera jamais un environnement pluraliste, où les journalistes peuvent enquêter librement, critiquer et publier sans peur.
La liberté de la presse, c’est : un accès ouvert aux informations publiques, une véritable protection juridique des journalistes, la sécurité physique des professionnels de l’information et la fin des censures et fermetures arbitraires.
La démocratie ne s’accommode pas du contrôle de l’information. Elle respire par une presse libre.
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