On ne peut avancer, continuellement, masqué, ni pêcher en eaux troubles, tout le temps. Ce qui est demandé à chacun, aujourd’hui encore, est de se déterminer sans équivoque et de s’en tenir à son choix avec loyauté et sincérité. On est d’un camp ou on ne l’est pas.
Or, ce que l’on veut nous faire accepter et admettre, ce qu’on peut avoir plusieurs casquettes et être de toutes les couleurs, sans que personne ne trouve à redire.
Par exemple, servir le CNRD et garder sa place au chaud dans l’UFDG, c’est-à-dire, ménager la chèvre et le chou, être assis entre deux chaises. Ce n’est pas conforme à l’exigence d’un engagement politique conséquent dans l’UFDG ni transparent et honnête vis-à-vis du nouvel employeur, le CNRD, qui, je le présume, attend de ses collaborateurs et partenaires, une disponibilité et un soutien sans failles ni réserves.
Ce qu’il est demandé à chacun, c’est de sortir de l’ambiguïté et de mettre fin au marché de dupes. “Nous sommes avec le Général Mamadi Doumbouya, tant que nous mangeons dans ses mains, mais, prêts à reprendre du service dans l’UFDG , dés qu’il nous lâchera. Nous voulons continuer de servir notre parti dans l’ombre, en profitant de la lumière et des bienfaits qui nous sont offerts, car personne ne sait de quoi demain sera fait”, est l’attitude de duplicité que nous refusons, car personne n’y gagne rien, en honneur ni en respectabilité. Nous ne sommes pas partisans non plus du double langage et de l’hypocrisie.
Si le CNRD ne peut demander à ses nouvelles recrues de faire un choix clair et catégorique, pour celles qui viennent de nos rangs, cooptées et privilégiées dans le parti, nous exigerons d’elles toutes de se soumettre à la ligne et à la discipline de groupe ou de se démettre. Les commentaires, polémiques, vanités ne nous intéressent guère.
Travailler en équipe dans l’harmonie et en parfaite intelligence est la clé du succès, même si certains ont tendance à s’attribuer tous les mérites ou à s’approprier le résultat du travail et de l’effort de tous. Cependant, personne n’a étudié à la place de l’autre et ne lui a décerné son diplôme ni ne l’aide dans sa vie professionnelle, quotidienne.
L’humilité reste la marque des grands hommes. Celui qui pense tout savoir doit être évité, celui qui se prévaut de tout faire pour tout le monde, est à fuir, celui qui se dit ton ami, mais, ne peut l’assumer, doit être écarté.
En attendant, il faut remuer 7 fois la langue avant de parler, parce que l’on pourrait regretter de ne l’avoir pas fait en voyant certains de ses petits secrets étalés au grand jour sur la place publique. Ça nuit à des vies, ça peut coûter trop cher des carrières naissantes.
Un homme averti…
Dr Fodé Oussou Fofana
Vice-président de l’UFDG